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Certains se demandent pourquoi le "web-master" n'alimente pas ce blog de comptes-rendus réguliers. Tout simplement parce que n'est pas son objectif. Les sorties se ressemblent, si l'on veut bien mettre de côté la question du parcours, et c'est un peu comme les trains dont on ne parle pas lorsqu'ils arrivent à l'heure.
Faudrait-il souhaiter une chute ou un autre avatar pour avoir quelque raison d'en parler ? Ce n'est en tout cas souhaitable pour personne ... et lorsque cela arrive (n'est-ce pas Jacqueline ?) le reporter n'est pas toujours là, accompagné de son appareil photo.
Le présent blog a plutôt pour but de relayer l'information entre les membres, avant ou après une randonnée ou une manifestation. Cependant si la demande de compte-rendu revient souvent, c'est sans doute que beaucoup s'habituent à fréquenter le site et en attendent toujours quelques nouveautés.
Des nouveautés, il n'y en a pas toujours. Mais pourquoi se priver d'une histoire ancienne ? Très récemment j'ai reçu de l'ami Daniel Thévenet -que l'on ne voit plus très souvent à nos rendez-vous de la Bouverie-, un petit mél amusant. Il y rapporte une anecdote évoquée avec Hélène et Paul Lapalus, brillant capitaine de route des cyclos charliendins. Je ne résiste pas à vous la transmettre intégralement.
"Dimanche 22 août 1993, un peloton
d’une bonne vingtaine de cyclos charliendins s’élance de bon matin en direction
de la Saône et
Loire et de l’Allier. Le parcours a été établi grossièrement, avec en point
d’orgue ce qui constitue à cette époque le moment privilégié de la matinée, le
casse-croûte. Le lieu des agapes sera ce jour-là Montaiguët-en-Forez. Arrivés
sur place, nous nous répartissons comme d’habitude les tâches du ravitaillement
dans le village, les uns achètent le saucisson, d’autres le fromage, le
chocolat et le pain. Tout ce beau monde se retrouve au bistrot dans lequel nous
commandons la boisson, la dépense devant être comme toujours partagée entre
tous. Nous n’avons pas prêté attention au fait que ce bar faisait aussi
restaurant, mais cette situation s’était produite bien d’autres fois.
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Montaiguët-en--Forez (Allier) |
Il se trouve qu’au cours de la semaine précédente, un certain Daniel a eu quarante ans. Il annonce fièrement : « Je viens d’avoir quarante ans, je paie la boisson ! ». Bonne initiative ! se félicite l’assemblée. «Vous voulez quoi comme vin ?» interroge le barman. Tout le monde se regarde et Daniel de répondre « On va améliorer un peu l’ordinaire : Côte du Rhône ! ». Après tout, le Côte du Rhône peut être d’un prix tout à fait abordable…
Le casse-croûte se passe, comme
de coutume, formidablement bien, chacun racontant quelques exploits en tout
genre pour épater les copains. Les pichets de Côte du Rhône se vident. Arrive
le moment de se répartir la dépense, et pendant que Paul se livre, comme
toujours, au calcul de la part de chacun pour la nourriture, Daniel demande
combien il doit pour la boisson. Le tenancier, d’un âge assez avancé et roulant
les r, vient vers lui et lui annonce : « Cent, quatre vingt ».
Nous sommes encore à l’époque du franc et Daniel comprend 100,80 francs. Il
sort alors naïvement le billet de 100
F qu’il avait dans sa poche, accompagné d’une pièce de 1
franc pour faire l’appoint, croit-il. Le vieux Monsieur se fait alors bien
comprendre : 180 F ! Panique, Daniel n’a pas grand-chose d’autre. Alors
que presque tous ont déjà rejoint leur vélo et ajustent leur casque, le tout
nouveau quadragénaire, penaud, lance un appel : « Je n’ai pas assez
pour payer ! ». C’est ainsi qu’il a fallu faire la quête pour
rassembler la somme demandée, laquelle paraissait un peu salée..."
Et Daniel de conclure : "Quand on traverse
Montaiguët-en-Forez aujourd’hui, on peut constater que l’établissement est
fermé !"
Ceci expliquerait-il cela ?
Ceci expliquerait-il cela ?
Alors si vous en avez d'autres, n'hésitez pas. On trouvera de la place sur une nouvelle page...
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