Lieu : Bouverie - Horaires

"Les cyclos de Charlieu" ne sont pas une association, ni un club sportif. Ils existent pourtant depuis plus de 50 ans.

Ceux d'aujourd'hui ont peu à peu pris la place. Ce sont des mordus de vélo, indépendants, qui aiment
rouler ensemble
pour le plaisir de pratiquer les routes autour de CHARLIEU. Tout amateur peut se joindre au groupe.
Un seul mot d'ordre, outre la bonne humeur, se retrouver au point de ralliement : PLACE DE LA BOUVERIE - CHARLIEU
L'été le rendez-vous est à 8h00
. Les autres saisons, c'est à 13h30.
Les rendez-vous ont lieu les mardis et vendredis.

Flash défilant hiver

Horaires des sorties-cyclos, le mardi et le vendredi : 13h30 - place de la Bouverie - CHARLIEU

mercredi 31 juillet 2019

Belote et Rebelote !

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Ils avaient magnifiquement réussi, nos Gentils Organisateurs, la phase de préparation à Saint-Nizier. [Cf. article précédent du 29 juin] 

Certes, le rendez-vous n'était pas au célèbre restaurant la Mamie du Papy, mais un peu plus loin à  la Taverne du Papy de la Mamie. L'accueil y avait été fort sympathique. Tout était prévu : apéritifs variés, petits toasts dînatoires, vins à volonté, gâteaux "maison", etc.
Bref, la séance de mise en train pour les Alpilles provençales avait été parfaite et rondement menée.
Trois jours plus tard, les sacs bouclés, les vélos amarrés, la caravane rassemblée Place de la Bouverie, le cortège pouvait démarrer.



Mais des petites choses attiraient l'attention et mettaient la puce à l'oreille. Des petits riens qui flottaient dans l'air, comme des secrets ou des messes basses... Manifestement tout le monde n'était pas dans la confidence. Qui savait ? qui ne savait rien ? La suite nous le dira.

D'abord ce fut le rendez-vous à l'Auberge du Col de la République pour "un petit déjeuner royal". Il fallut déchanter. C'était "portes fermées". Prévu ou pas ? nul ne le sut. Et la caravane s'élança à nouveau "Direction, Montélimar Sud". 

Qui avait donné la consigne ? Vraie ou fausse consigne d'ailleurs ? Là encore, on ne sut rien ... On nous cachait des choses. Néanmoins chacun choisit son parcours. Les uns filant sur l'autoroute, les autres suivant un bout de convoi qui bien vite se disloqua en autant de voitures. Montagnes et cols touristiques pour les uns, vallée verdoyante pour les autres.   

On se retrouva comme par miracle au lac de REMUZAT, autour des Vallet et de "Lalain" qui avaient déjà reconnu les lieux. Une photo collective permit de resserrer le groupe, en dépit des silences et des rumeurs. 
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Après le pique-nique, photo de groupe. Lac de Rémuzat
A l'évidence quelque chose se tramait même si l'ambiance était apparemment redevenue bonne.

Rien ne se passa tout à fait comme prévu. Le pique-nique se prolongea en sieste, avec quelques bains de pieds, quelques brasses pour les plus mordus mais sans sortie vélo ! Et de prétendre qu'il faisait trop chaud et qu'il faudrait préparer la montée au Ventoux le lendemain et qu'il valait mieux rejoindre au plus tôt le Centre de vacances que la G.O. Jackline avait réservé pour le repos de son guerrier ses amis cyclos.

Là, on éclusa quelques bières et quelques jus de fruit jusqu'au soir, manière de se préparer pour l'aventure.   Au dîner, grand brain-storming afin de décider du parcours. Qui partirait de Sault ? ou de Bédouin, ou encore de Malaucène  pour gravir le mythique sommet de Provence ?

Ce fut la cacophonie : "Graal incontournable" pour les "colombiens" à l'appétit aiguisé ! Dédain pour d'autres : "j'y suis monté 5 ou 10 fois !". Hésitation chez les "petits bras" aux petits mollets. Balade ultime pour les plus anciens, sorte de balade de Nayarama : gravir une dernière fois et puis ... ! Chacun reconnaîtra sa voix ou sa voie !  

Le G.O. en chef trancha dans le vif. "Tous demain à Sault : attaque du Ventoux par la petite pente  pour les faiblards et par Bédouin, la directissime, pour les cyclos, les vrais ! Rendez-vous tous à midi au Chalet RENARD". Ce fut sans discussion. Et tous d’acquiescer avec le sourire.

Chalet Renard - La cohésion se fissurait ... il se tramait des choses troubles.
On taira l'état dans lequel chacun arriva au rendez-vous du Chalet. Tous étaient présents à l'appel, sauf UN. Celui qui précisément ne savait rien de ce qui se tramait.  Avait-il trouvé en chemin une Marguerite, une Véronique ou une Violette dans quelque bas fossé ? Nanou, éplorée, désespérait de revoir un jour son Fiancé-de-50-ans. Leurs noces d'or étaient le lendemain et elle voulait les célébrer dans la plus grande intimité et en toute discrétion ! Les estomacs étaient bien creux quand enfin le Bien-Aimé se pointa, exténué, quasiment mort-vivant. L'espoir revint.

On pouvait redescendre le col pour trouver une aire de pique-nique ! Ce fut, à mi-pente, une sorte de clairière, sans confort ni aménagement. Quelques uns hésitèrent à s'installer... Ils se laissèrent convaincre que les immigrés qui occupaient le même lieu devaient être des gens somme toute bien sympathiques, pratiquant eux aussi la folie du vélo. 

D'où venaient-ils ? De Turquie, d'Iran ou de plus loin encore ?

Chacun admit finalement qu'il ne fallait pas juger sur l'apparence et que, après tout, c'était bien leur droit de faire du vélo voilés !

De retour au Centre de vacances... le traitement habituel contre la chaleur : bières à volonté, détente, musique, belote, et tout et tout. Repas puis dodo ... Ce fut parfait pour ceux qui avaient le privilège de la clim'. Les autres, mal aimés, souffrirent en silence de l'excès de température.

Et demain sera un autre jour !

Sur le pied de guerre dès potron-minet, les vélos furent enfourchés sans tarder. Direction le col de Soubeyrand. Une belle petite montée, à  la fraîche (ou presque) et puis une grande descente en virages serrés avant un retour en faux plat.
Frais comme des gardons au sommet du col.
 En cours de route, la patronne se fit voir au milieu des lavandes. 
Et son ami Pierrot de s'enivrer des senteurs de la Fleur ...
tandis que les copains se contentaient d'admirer le paysage digne des cartes postales provençales.

Une rando, plutôt courte que quelques mordus ont rallongée d'un col, juste pour le plaisir.  Pendant ce temps, le G.O. offrit à chacun un abricot. Sympa le chef ! Merci patron !

L'après-midi fut laissé libre par les généreux organisateurs... Chacun vaqua à ses occupations, jusqu'à l'heure de l'apéro.

La rumeur enflait, les consultations se multipliaient, les chuchotements allaient bon train...

Monique, en cheffe émérite du protocole, consultait dans sa chambre, organisait et expliquait les secrets du soir. Chacun connaissait désormais le programme et son rôle.

C'est le moment que nos amis de Mars choisirent pour aller acheter des huiles ! Inutile de demander pourquoi... Depuis le début, on sentait bien qu'ils voulaient vivre leur vie comme 50 ans plus tôt, lorsqu'ils avaient quitté famille et amis, au milieu de la soirée, pour aller "faire bande à part".

Hélas ils ne purent s'échapper discrètement. Laissés hors de la confidence mais menés par le bout du nez par les malicieux Sylvie et Gérard, ils durent se résigner -tous désirs retenus- à visiter... le nouveau Gymnase du Centre de vacances.

Là, à l'insu de leur plein gré, ils furent soudainement acclamés par le cortège nuptial prêt à leur faire vivre la rebelote de leur mariage. Le chant des invités, habillés à  la mode "Chic-Choc",  monta en choeur : "Bon anniversaire Nanou, bon anniversaire Michou". Lalalère. Pour l'intimité et la discrétion, c'était raté !


Émus, surpris et ravis à la fois, ils ne tardèrent pas à revêtir leurs habits de noces-bis. Elle dans une robe blanche de vierge enamourée, Lui dans un cuissard classieux surmonté d'un nœud-pap' et d'un casque cyclo du plus bel effet !

Ils ne tardèrent pas non plus à vouloir... consommer !
Alors, à même la table, dans une position suggestive, Elle fut pénétrée par le regard ébloui de son amant, ardent et impétueux comme en 69, leur année érotique ! (1)

Hésitations ? M. le Maire attend les consentements
C'est alors  que tout s'enchaîna : le cortège dans le parc, la cérémonie menée presto avec le discours de M. le Maire, le "oui" hésitant puis renouvelé pour-50-ans-encore et l'échange des anneaux ; la fantaisie du vélo élastique, les séances de photos des époux, des amis, sans oublier le champagne, les amuse-gueules, les cadeaux mémorables et la traditionnelle carte d'anniversaire signée par TOUS.

Présentes au balcon,  des amies (sans doute) du Re-Marié qui avaient jusqu'à ce soir espéré que leur tour arrivait étaient chagrines ! Déception, frustration... Mais Lui, plus fidèle qu'on ne croit, venait de redire "oui".
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La photo officielle des RE-MARIES et de leurs invitants. 

Avec les amis du bout du Monde


La Re-Mariée et quelques copines


Les Re-Mariés et les G.O.

Le dîner de noces fut grandiose, précédé d'une farandole autour du restaurant : les Vieux Amants en tête, acclamés par un parterre innombrable de spectateurs attendris et heureux de participer à la fiesta.

Le gâteau symbole des prochains 50 ans
Puis à nouveau champagne pour accompagner les délicieux gâteaux. On passera sur la suite de la soirée. Les danses enlacées, les rocks endiablés, les héros éméchés, jusqu'à la jarretière malicieusement haut perchée et le pot-de-chambre passé de mains en mains. Y compris dans celles d'un barde à la guitare bien guillerette !

"Mine de rien, j'emballe !" disait Guy Bedos
On vous taira les autres détails. Celui qui signe cette page a eu le privilège d'occuper la chambre à côté du nouveau couple. Peut-être un jour lèvera-t-il le voile sur la bande-son enregistrée ?

Le lendemain, le marché de Nyons, le déjeuner à Taulignan et le retour au pays furent parfaits mais quelconques après la folie de la fête nuptiale. Quoique ... D'après certains récits, il y eut un moment de fête redoublée et de fou-rire intense du côté de Bourg-Argental, quand surgit la poussette du petit-dernier...

Mais ça s'est passé en comité restreint et là nous n'y étions pas. Alors chut !

(1) Pour info : si la demande s'avère générale, les preuves seront prochainement consultables sur les réseaux sociaux !