Lieu : Bouverie - Horaires

"Les cyclos de Charlieu" ne sont pas une association, ni un club sportif. Ils existent pourtant depuis plus de 50 ans.

Ceux d'aujourd'hui ont peu à peu pris la place. Ce sont des mordus de vélo, indépendants, qui aiment
rouler ensemble
pour le plaisir de pratiquer les routes autour de CHARLIEU. Tout amateur peut se joindre au groupe.
Un seul mot d'ordre, outre la bonne humeur, se retrouver au point de ralliement : PLACE DE LA BOUVERIE - CHARLIEU
L'été le rendez-vous est à 8h00
. Les autres saisons, c'est à 13h30.
Les rendez-vous ont lieu les mardis et vendredis.

Flash défilant hiver

Horaires des sorties-cyclos, le mardi et le vendredi : 13h30 - place de la Bouverie - CHARLIEU

samedi 16 février 2019

Bernard et la galéjade de l'année 2018 !


L'un de nos amis cyclos ... faut-il dire son nom ? Par discrétion, pudeur et amitié, nous le tairons. Mais sans doute le reconnaîtrez-vous avant la fin de ce billet.
Notre ami donc, amateur du Tour de France, qui a dû le voir passer autant que son épouse la parade du Puy du Fou, avait choisi d'aller en Haute-Savoie pour l'étape de montagne du Grand Bornand, le 17 juillet dernier.
Pas très expert en Internet, il confia à sa petite-fille le soin de réserver des chambres d'hôtel, la veille au soir, afin d'être à pied d’œuvre le jour "J", tout près de la ligne de départ.  De là, des navettes étaient prévues afin de monter les touristes au Plateau des Glières, ce haut-lieu historique qu’empruntait la caravane. Pendant la journée de course, la circulation serait interdite à tout véhicule particulier.
Regardez si vous le voyez ...
La sortie était ainsi bien organisée. Notre ami partait accompagné de son frère et de deux neveux, tous passionnés de la Grande Boucle et avides de grand spectacle. Finalement, ce n'était pas trop loin, quelques 200 kilomètres et tout juste trois heures de route. Ils avaient regardé la carte et la petite-fille avait fait le nécessaire : ils coucheraient le soir à Poissy, à quelques distances d'Annecy. 

Le jour venu, notre cyclo émérite règle son GPS, pour se faciliter le parcours que par ailleurs il connaît fort bien. C'est une commodité de transport aujourd'hui que l'on regarde plus ou moins, mais qui tranquillise. Au bout de quelques minutes, l'écran lui indique près de six heures de trajet pour 420 kilomètres. "Quelle connerie, ce monde connecté !" dit notre ami, "Ces bagnoles avec tous leurs perfectionnements électroniques ou informatiques, ça dit n'importe quoi, ça marche jamais !".

Imperturbable il poursuit sa route. Il avait choisi de passer par les Dombes. Arrivé à Nantua, le GPS lui indique 530 kilomètre. "C'est pas dieu possible, dit le conducteur, il est foutu le logiciel ! plus on s'approche, plus la distance augmente." Et son frère d'ajouter "Tu aurais mieux fait d'aller au Futuroscope, comme Marie te le conseillait ; là au moins tu connais la distance et tu n'aurais pas besoin de ces fichus compteurs. C'est comme sur nos vélos, ça marche jamais !"
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il se trouve sur chaque photo ...
Tandis que son co-pilote ironisait gentiment, lui temporisait. Tranquille, serein : "Ce doit être une question de paramétrage, en arrivant je réglerai l'affaire en trois secondes".

Parvenus à Annecy le soir, il s'inquiète de l'hôtel de Poissy. Ils ne le trouvent pas et font quelques allers-retours. Le GPS rappelé au secours leur indique toujours le nord, avec six heures de route pour, maintenant, parcourir  570 km. "C'est con ces machines" dit notre cycliste dont le rythme cardiaque commence néanmoins à s'élever. Et plus l'inquiétude augmente, plus la respiration s'enraye. Finalement il se résout à sortir la carte et trouve enfin le lieu d'hébergement. 

"Tiens regarde, c'est là, dit-il à son frérot, c'est pas loin, huit kilomètres  seulement d'Annecy", et il lui passe la carte routière. C'est alors que regardant plus attentivement,  le frangin intrigué voit à son tour la petite ville indiquée : "Poisy ? Tu me montres Poisy ? Tu ne m'avais pas dit Poissy ?" 

C'est alors que dans la pénombre de la voiture, la lumière a jailli. Une belle étincelle pour un gros court-circuit !  
- "Oh ! putain de ..., j'ai confondu les deux villes. Et j'ai fait réserver l'hôtel à Poissy. C'est où ?
- Ben, ce doit être à plus de 500 bornes. Finalement le GPS, il marche vachement bien !", dit l'un des neveux.
   
Le temps de sortir son smartphone, et d'agiter les données cellulaires, l'autre neveu à l'arrière de la voiture a tôt fait de dire :  "Et les gars, Poissy, c'est dans la Région parisienne !", tandis que le premier ajoutait rigolard : "Dis, Tonton, tu crois qu'on a le temps d'y aller si on veut coucher ce soir dans les chambres réservées ?"

Juron par-ci, juron par-là. Bref la panique à bord ! "Et les gars, qu'est-ce qu'on fait ? Il faudrait quand même trouver un point de chute !"

Mais une veille de grande étape du Tour, en plein mois de juillet où les touristes ont envahi les Alpes, ce n'est plus très facile d'obtenir un hébergement au pied levé. Notre ami était d'humeur exécrable. "Appelle la gamine et dis-lui qu'il est furieux Pépé !"

Les deux neveux amusés se mettent en quête d'un improbable hôtel. Bien vite ils jouent de leur téléphone. "A Annecy ? Rien n'est libre" dit l'un. "Aux alentours ? Rien non plus" dit l'autre. Ils étaient déjà en train d'imaginer leur nuit pliés en quatre dans la voiture... 
Et il se trouvait peu avant en Aubrac !


Soudain la tension s'apaise. Nos deux artistes d'Internet avaient  décroché une chambre disponible aux environs d'Annemasse. Certes il faudrait encore une petite heure de route pour passer la nuit au calme...

Le lendemain il fallut revenir de bonne heure et se débrouiller pour prendre la navette dans les temps. La montée au plateau des Glières,  ne posa pas de souci et nos amis, installés, organisés, passèrent la meilleure journée du monde, admiratifs de la belle allure de Julian Alaphilippe qui gagnera deux heures plus tard l'étape au Grand-Bornand.
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Au retour, il appela bien sûr l'hôtel de Poissy pour tenter d'expliquer. Malgré les excuses et les palabres, il ne put jamais se faire rembourser les chambres. Deux hôtels pour une seule nuit, c'est une de trop ! Poisy, Poissy ... voilà une faute d'orthographe qui a coûté cher et qui servira de "le con". Non, pardon, de leçon !

mercredi 13 février 2019

Avec le soleil, les vélos repoussent

Depuis la fin du mois de janvier, quelques vélos courageux et téméraires étaient parfois sortis des garages. Oh ! certains n'y étaient pas restés longtemps, puisque la saison 2018 s'est terminée tard, au point que je me suis laissé dire que les plus mordus ne se sont même pas autorisés la trêve des confiseurs...

Le groupe en sortie, avec LA PATRONNE, en jaune, au centre !

Bref les premières sorties se sont déjà organisées depuis plusieurs semaines, la plupart des cyclos en profitant pour monter en puissance dès le début de saison. La température n'était pas toujours à la hauteur souhaitée. L'un des premiers jours de février, elle était autour des 3 degrés. Brrrr ! Supportable cependant quand un mince soleil d'hiver réussit à percer derrière les nuages. Et d'ailleurs le groupe comptait au moins une dizaine d'amateurs.

En tout cas, avec les jours qui grandissent et la température qui monte, les vélos poussent sur les routes comme les fleurs au printemps.

Hier, grande surprise au rendez-vous habituel. La patronne était là ! On ne l'avait plus vue parmi nous depuis des mois, depuis que les chirurgiens, les kinés et surtout le mauvais sort lui étaient tombés dessus. Je devrais dire tombés sur le genou puisque, depuis, il ne veut plus se laisser fléchir à la demande. 

Devant l'église de Céron, les douze 
Elle venait, soit disant, nous voir, nous dire "bonjour" avant la sortie qu'elle se proposait de raccourcir au premier virage venu, se prétendant incapable de suivre le rythme et la distance. Mais elle avait belle allure sur son vélo de charme, toujours équipé d'une manivelle droite bricolée par "son" mécanicien personnel.

Et puis les kilomètres faisant, le courage bien arrimé entre les dents, elle s'est prise au jeu. Artaix, Urbise, Céron ... elle était toujours là. Arrivée à Chambilly, elle voulut retrouver son autonomie en passant par Marcigny ! Elle fut vite dissuadée par la troupe qui lui promit de réduire l'allure. Elle est restée mais la vitesse de croisière n'a pas baissé, au contraire.
A l'arrivée, peut-être un peu essoufflée, voire exténuée, elle faisait la bise à tous, avant de rejoindre un ... garage à vélo qu'elle loue, paraît-il, à Saint-Nizier. 

Elle avait fait plus de 80 km. Bravo Jacqueline, tu nous épates encore !     

[Photo, devant l'église -de gauche à droite- : Louis Bajard, Gilles Chaloin, Gilles Perrotton, Jean-Paul Jeandot, Michel Soutrenon, Francis Grunert, Guy Deverchère, André Rochigneux,  Michel Dumont,  Jacqueline Charmette,  Charly Vanet,  Paul Giraud]