Je n'avais pas prévu de rédiger de nouveaux articles sur ce Blog des Cyclos Charliendins. Pendant des années, il a été un moyen d'échange dans le groupe, permettant de rester informés des sorties, de mettre en relief les fêtes, les rires et autres incidents du groupe. Mais les technologies évoluent et les boucles sur WhatsApp désormais remplacent et autorisent une communication plus rapide et plus commode.
Et puis DANIEL s'en est allé...
Il fallait bien lui rendre, en quelques mots, l'hommage qu'il méritait, lui qui se plaisait à lire les lignes de cette rubrique amicale. Un hommage qui reste en ligne, accessible pour ne pas oublier les amis trop vite disparus
Cela fait bien des années qu'il partageait ses sorties vélo entre ses amis de toujours et le groupe des cyclos charliendins. Bernard AUROY servit sans doute d'agent de liaison.
Lors des voyages annuels - au viaduc de Millau, au Ventoux ou au Mont-Dore-, pas de folie, pas de fantaisie débordante... une présence rieuse et amusée. Il s’intéressait à tout avec intelligence et pertinence. Daniel avait du talent pour occuper sans bruit une place irremplaçable. Avec toujours la pleine conscience d'être heureux. Et il n'hésitait pas à le dire. Daniel était une sorte de philosophe qui n'avait pas besoin de grands mots pour dire ce qu'il ressentait. On le voyait sur son visage et son sourire permanent.
Il avait la finesse de l'humour. Les histoires qu'il racontait étaient de cette veine. Je me souviendrai toujours de son plaisir à rapporter la mésaventure de Bernard qui a failli rater le Tour de France en 2018, au Grand Bornand. Il avait tenu à ce que je raconte moi-même l'anecdote sur le blog (1). Il aurait bien su le faire lui-même, tant il avait le mot juste pour dire les choses.
Et puis Daniel avait le sens artistique. Outre la guitare de sa jeunesse, le goût de la musique et le plaisir du cinéma, avec Josiane, il y a trois ans, ils se sont choisi au Clos Saint Gildas, le plus bel appartement de Charlieu. Perché sur la colline, un espace restauré dans cet ancien monastère du 17ème siècle. Un petit nid ensoleillé, au balcon protégé par des colonnades du plus bel effet, où il pouvait se consacrer - quand il ne jardinait pas - à la peinture pour laquelle il ne manquait pas de talent.
C'est là que la maladie ne l'a plus lâché. Avec la même sérénité, le même calme, il y fit face patiemment, courageusement. En l'interrogeant, il semblait que rien ne pouvait ébranler sa confiance. Il parlait volontiers de ses rythmes de déplacements et de traitements, qui de plus en plus souvent changeaient, au gré de l'avancée de la maladie. Josiane nous a dit qu'il était resté positif et lucide jusqu'au bout, entouré de ses enfants. Je l'ai déjà dit, tout en maîtrise, comme le bon apiculteur qu'il avait été : ne jamais s'affoler, ne jamais faire de mouvements brusques. Son visage est resté apaisé.
Ta vie, Daniel, est une leçon. Merci. On t'aimait bien, on se souviendra de toi. Salut l'artiste !
(1) ARCHIVES 17 février 2019 - clic ici : "Bernard et la galéjade de l'année 2018 !"
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