L'un de nos amis cyclos ... faut-il dire son nom ?
Par discrétion, pudeur et amitié, nous le tairons. Mais sans doute le reconnaîtrez-vous avant la fin de ce billet.
Notre ami donc,
amateur du Tour de France, qui a dû le voir passer autant que son épouse la parade du Puy du Fou, avait
choisi d'aller en Haute-Savoie pour l'étape de montagne du Grand Bornand, le 17 juillet dernier.
Pas très expert en Internet, il confia à sa petite-fille le soin de réserver des chambres d'hôtel, la veille au soir, afin d'être à pied d’œuvre le jour "J", tout près de la ligne de départ. De là, des navettes étaient prévues afin de monter les touristes au Plateau des Glières, ce haut-lieu historique qu’empruntait la caravane. Pendant la journée de course, la circulation serait interdite à tout véhicule particulier.
Pas très expert en Internet, il confia à sa petite-fille le soin de réserver des chambres d'hôtel, la veille au soir, afin d'être à pied d’œuvre le jour "J", tout près de la ligne de départ. De là, des navettes étaient prévues afin de monter les touristes au Plateau des Glières, ce haut-lieu historique qu’empruntait la caravane. Pendant la journée de course, la circulation serait interdite à tout véhicule particulier.
Regardez si vous le voyez ... |
Le jour venu, notre cyclo émérite règle son GPS, pour se faciliter le parcours que par ailleurs il connaît fort bien. C'est une commodité de transport aujourd'hui que l'on regarde plus ou moins, mais qui tranquillise. Au bout de quelques minutes, l'écran lui indique près de six heures de trajet pour 420 kilomètres. "Quelle connerie, ce monde connecté !" dit notre ami, "Ces bagnoles avec tous leurs perfectionnements électroniques ou informatiques, ça dit n'importe quoi, ça marche jamais !".
Imperturbable il poursuit sa route. Il avait choisi de passer par les Dombes. Arrivé à Nantua, le GPS lui indique 530 kilomètre. "C'est pas dieu possible, dit le conducteur, il est foutu le logiciel ! plus on s'approche, plus la distance augmente." Et son frère d'ajouter "Tu aurais mieux fait d'aller au Futuroscope, comme Marie te le conseillait ; là au moins tu connais la distance et tu n'aurais pas besoin de ces fichus compteurs. C'est comme sur nos vélos, ça marche jamais !"
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il se trouve sur chaque photo ... |
Parvenus à Annecy le soir, il s'inquiète de l'hôtel de Poissy. Ils ne le trouvent pas et font quelques allers-retours. Le GPS rappelé au secours leur indique toujours le nord, avec six heures de route pour, maintenant, parcourir 570 km. "C'est con ces machines" dit notre cycliste dont le rythme cardiaque commence néanmoins à s'élever. Et plus l'inquiétude augmente, plus la respiration s'enraye. Finalement il se résout à sortir la carte et trouve enfin le lieu d'hébergement.
"Tiens regarde, c'est là, dit-il à son frérot, c'est pas loin, huit kilomètres seulement d'Annecy", et il lui passe la carte routière. C'est alors que regardant plus attentivement, le frangin intrigué voit à son tour la petite ville indiquée : "Poisy ? Tu me montres Poisy ? Tu ne m'avais pas dit Poissy ?"
"Tiens regarde, c'est là, dit-il à son frérot, c'est pas loin, huit kilomètres seulement d'Annecy", et il lui passe la carte routière. C'est alors que regardant plus attentivement, le frangin intrigué voit à son tour la petite ville indiquée : "Poisy ? Tu me montres Poisy ? Tu ne m'avais pas dit Poissy ?"
C'est alors que dans la pénombre de la voiture, la lumière a jailli. Une belle étincelle pour un gros court-circuit !
- "Oh ! putain de ..., j'ai confondu les deux villes. Et j'ai fait réserver l'hôtel à Poissy. C'est où ?
- Ben, ce doit être à plus de 500 bornes. Finalement le GPS, il marche vachement bien !", dit l'un des neveux.
Juron par-ci, juron par-là. Bref la panique à bord ! "Et les gars, qu'est-ce qu'on fait ? Il faudrait quand même trouver un point de chute !"
Mais une veille de grande étape du Tour, en plein mois de juillet où les touristes ont envahi les Alpes, ce n'est plus très facile d'obtenir un hébergement au pied levé. Notre ami était d'humeur exécrable. "Appelle la gamine et dis-lui qu'il est furieux Pépé !"
Les deux neveux amusés se mettent en quête d'un improbable hôtel. Bien vite ils jouent de leur téléphone. "A Annecy ? Rien n'est libre" dit l'un. "Aux alentours ? Rien non plus" dit l'autre. Ils étaient déjà en train d'imaginer leur nuit pliés en quatre dans la voiture...
Les deux neveux amusés se mettent en quête d'un improbable hôtel. Bien vite ils jouent de leur téléphone. "A Annecy ? Rien n'est libre" dit l'un. "Aux alentours ? Rien non plus" dit l'autre. Ils étaient déjà en train d'imaginer leur nuit pliés en quatre dans la voiture...
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Et il se trouvait peu avant en Aubrac ! |
Soudain la tension s'apaise. Nos deux artistes d'Internet avaient décroché une chambre disponible aux environs d'Annemasse. Certes il faudrait encore une petite heure de route pour passer la nuit au calme...
Le lendemain il fallut revenir de bonne heure et se débrouiller pour prendre la navette dans les temps. La montée au plateau des Glières, ne posa pas de souci et nos amis, installés, organisés, passèrent la meilleure journée du monde, admiratifs de la belle allure de Julian Alaphilippe qui gagnera deux heures plus tard l'étape au Grand-Bornand.
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Le lendemain il fallut revenir de bonne heure et se débrouiller pour prendre la navette dans les temps. La montée au plateau des Glières, ne posa pas de souci et nos amis, installés, organisés, passèrent la meilleure journée du monde, admiratifs de la belle allure de Julian Alaphilippe qui gagnera deux heures plus tard l'étape au Grand-Bornand.
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Au retour, il appela bien sûr l'hôtel de Poissy pour tenter d'expliquer. Malgré les excuses et les palabres, il ne put jamais se faire rembourser les chambres. Deux hôtels pour une seule nuit, c'est une de trop ! Poisy, Poissy ... voilà une faute d'orthographe qui a coûté cher et qui servira de "le con". Non, pardon, de leçon !